Prix 2014
- Le prix ANIMATOU pour la compétition internationale, décerné sur décision du jury
- Le prix ANIMATOU pour la compétition internationale Jeune public, décerné sur décision du jury
- Le prix RTS pour la compétition internationale Jeune public, décerné par vote du jeune public présent
- Le prix BALOISE ASSURANCES pour la compétition suisse, décerné par vote du public
- Le prix Labo ANIMATOU la compétition internationale expérimentale, décerné sur décision du jury
- Le prix TAURUS STUDIO pour la meilleure bande sonore d’un film suisse, décerné sur décision du jury
Jury International
Serge Elissalde
Né en 1962, Serge Elissalde est un illustrateur, producteur, animateur, et réalisateur emblématique de l’animation française. Après un professorat en arts plastiques et des études en peinture et dessin, Serge s’installe à Paris et se forme en autodidacte aux techniques de l’animation. Sa virtuosité de dessinateur le fait remarquer et il se voit confier différents postes dans les studios d’animation tandis qu’il travaille sur son premier court métrage, Le Balayeur (1990), qui mit quatre ans à voir le jour et connut un succès immédiat, primé successivement à Hiroshima, à los Angeles et nominé en France aux Césars. Pour donner libre court à son expressivité, il participe à la création de « L’atelier d’anim » qui devient son lieu de prédilection et un pôle discret de l’animation parisienne. En 2003, il réalise Loulou, d’après l’album illustré de Grégoire Solotareff, et Verte, une adaptation du roman jeunesse de Marie Desplechin, puis en 2006 le long-métrage U, merveilleuse adaptation de l’univers de Solotareff, encensée par la critique et succès public.
En parallèle à ses courts métrages (Emile Frout, Raoul et Jocelyne, L’homme de la lune, Thé noir), il travaille à de nombreux projets d’adaptations de bandes dessinées et de séries, dont le dernier en date, Boris, adapté de l’œuvre de Mathis. En tant qu’illustrateur, il vient de publier en littérature jeunesse un roman graphique L’enfant sur la digue, adapté d’un texte d’Eric Wantiez. Installé à Angoulême depuis 2004 où il mène aussi une activié d’enseignant à l’Ecole des métiers du cinéma d’animation (EMCA), il co-fonde avec Olivier Catherin la production « Les Trois Ours » au sein de laquelle seront produits de nombreux courts métrages d’auteurs auxquels il participe parfois, comme Betty’s Blues de Rémi Vandenitte et Kiki et les Montparnos de Amélie Harrault (César du meilleur court métrage d’animation 2014).
Jossie Malis
Jossie Malis (1976) est un illustrateur, animateur et réalisateur d’origine péruvienne et chilienne. Ayant grandi entre deux pays, il a passé les dix dernières années entre deux continents (New York, la Floride et Barcelone). Il envoie désormais ses signaux dans l’espace depuis l’île de Majorque en Espagne. Une grande partie de son travail a été montrée dans plusieurs festivals internationaux, comme Animatou, le LUFF, Annecy, Cinanima, le Festival international du dessin animé et de l’animation de Séoul (etc.) et a reçu plus de quarante prix. Zumbakamera est le laboratoire d’où sont créées des séries comme Bendito Machine, un programme animé en plusieurs épisodes, qui délivre un regard aiguisé sur les humains, leurs faiblesses, leurs pulsions, leurs machines, leurs rêves et les mystères de l’univers. La série des Bendito Machine sera présentée en intégralité au Musée d’Ethnographie de Genève les 15, 22 et 29 novembre prochains dans le cadre de l’exposition sur Les rois Mochica. Bendito Machine 4 a reçu le prix RTS de la compétition Jeune public au Festival Animatou en 2013.
Frederik Peeters
Figure incontournable de la bande dessinée suisse, Frederik Peeters (1974) est un scénariste et illustrateur genevois. Son travail graphique virtuose navigue entre récits intimistes (Pilules bleues), polar documentaire (R.G) ou onirisme fantastique (Pachyderme, Lupus, Aâma). En 1997, il publie sa première bande dessinée Fromage et Confiture puis l’année suivante Brendon Bellard aux éditions Atrabile. En 2001, il réalise Les Miettes sur un scénario de Ibn Al Rabin aux éditions Drozophile, puis retrouve les éditions Atrabile pour un album autobiographique magnifique, Pilules Bleues, qui sera très remarqué. En 2002, L’Association édite Constellation. Cette même année, il reçoit le Prix Rodolphe Töpffer de la Ville de Genève pour son travail en bande-dessinée ainsi qu’une nomination au Festival International de la BD d’Angoulême pour Pilules Bleues. En 2003, il lance deux nouvelles séries : Lupus chez Atrabile et Koma chez Les Huma- noïdes Associés en collaboration avec Pierre Wazem. Après quatre nominations à Angoulême, il y reçoit un prix en 2007 pour le quatrième tome de Lupus. Il reçoit la même distinction l’année suivante, pour RG1, Riyad-sur-Seine chez Gallimard, coscénarisé avec Pierre Dragon, puis en 2013 le prix de la meilleure série pour Aâma. Ses dessins seront aussi publiés dans la presse suisse et étrangère, comme à Libération. Son roman Pilules bleues a été adapté pour la fiction par la chaîne Arte en 2014. Plusieurs autres projets d’adaptations au cinéma pour Lupus et Château de sable sont actuellement en cours.
Valérie Schermann
Valérie Schermann est la talentueuse productrice et fondatrice avec Christophe Jankovic de la maison de production de cinéma d’animation « Prima Linea Productions » basée à Paris et Angoulême, filiale de l’agence parisienne « Prima Linea », qui représente une trentaine d’auteurs-illustrateurs-graphistes de renommée internationale parmi lesquels Lorenzo Mattotti, Art Spiegelman, Loustal, Richard McGuire, Philippe Vuillemin etc. Au début des années 2000, Valérie Schermann initie une première collaboration artistique avec le prolifique auteur Grégoire Solotareff, souhaitant adapter pour le cinéma ses albums de littérature jeunesse. Et c’est ainsi que sort en 2003 le long métrage d’animation collectif Loulou et autres loups, puis quelques années plus tard U de Serge Elissalde (2006), puis en 2013 Loulou l’incroyable secret de Eric Omond, sa toute dernière production. Mais c’est aussi à Valérie Schermann que l’on doit l’ambitieux et somptueux projet Peur(s) du Noir (2007), où collaborent six illustrateurs de renom (Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierredi Sciullo, Lorenzo Mattotti, Richard McGuire). Ce film qui recueillit les louanges de la critique internationale sera diffusé dans les circuits d’art et d’essai du monde entier. En 2009, Prima Linea produit le court métrage L’homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie, nominé aux Césars, puis sort en 2012, Zarafa, un nouveau long métrage de Christophe Lie co-réalisé avec Rémi Bezançon.
Aurélie William Levaux
Aurélie William Levaux (1981) est une illustratrice et artiste belge, membre du collectif de micro-éditions liégois Mycose. Son œuvre d’une densité poétique fulgurante est au croisement de l’illustration, du journal intime, de la tapisserie brodée et de l’Art Brut. Publiés aux éditions de La Cinquième Couche, Menses ante rosam (2008) et Les yeux du seigneur (2010), ces deux albums attirent très vite l’attention de la scène artistique contemporaine. Alliant papiers et tissus, dessins et broderies rehaussées de couleurs, ses ouvrages explorent l’intime féminin, la sexualité, les blessures de l’amour, la violence, l’expérience de la maternité et l’hallucination mystique. Une œuvre piquée à l’aiguille dont la force graphique, qui pourrait rappeler l’univers du peintre américain Henry Darger, dispute à la douceur enfantine une ironie cinglante. Artiste protéiforme, Aurélie William Levaux ne cesse d’explorer de nouveaux supports, comme lorsqu’elle détourne des vêtements féminins ou des décors de chambres pour enfants en y cousant ou peignant les reste diurnes de rêves. Avec l’artiste Moolinex, elle lance plusieurs projets dessinés à quatre mains dont Johnnychrist sorti en 2013 chez Atrabile. Chez cet éditeur genevois, elle a également publié en 2011 en collaboration avec la dessinatrice suisse Isabelle Pralong Prédictions et son tout dernier ouvrage Le verre à moitié plein (2014).
Jury suisse Labo
Labo est un programme de 13 courts métrages expérimentaux en compétition internationale. Des films libérés des contraintes de la narration, qui explorent différentes techniques pour créer leurs propres formes d’expression. Un vrai laboratoire d’images !
Le Festival ouvre cette année un nouveau jury, le Jury suisse Labo expérimental constitué de personnalités genevoises de l’art contemporain et des milieux de la création contemporaine dans les arts vivants.
Le Prix Labo ANIMATOU, d’une valeur de
CHF 3000.–, est décerné au meilleur court-métrage de la compétition Labo.
Philippe Davet
Philippe Davet est entré très tôt dans le monde du travail. Après des études d’expert comptable et seize ans de carrière dans une société fiduciaire, il part s’établir à Darwin en Australie. Il voyage à travers la région et travaille dans une communauté aborigène à Gunbalanya. En 2001, il revient à Genève et collabore avec Marc Blondeau, conseiller en art du 19e et 20e siècle, pour Blondeau & Cie. Dans leur espace d’exposition « 5, rue de la Muse » à Genève, Philippe Davet y propose des expositions d’artistes émergents ou reconnus sur la scène internationale, comme Fabrice Gygi, Louise Lawler, Jonathan Monk, Raymond Pettibon, Jim Shaw, Martin Szekely etc. De 2003 à 2012, il est à l’origine du développement des activités de l’association des galeries d’art du Quartier des Bains ainsi que depuis 2011, initiateur et conseiller d’Artgenève, la foire internationale de l’art contemporain de Genève, le rendez-vous incontournable des institutions, galeries, marchands, collectionneurs et artistes de la région lémanique.
Sylvie Fleury
Sylvie Fleury (1961) est une artiste plasticienne qui vit et travaille à Genève. Autodidacte, elle devient dans le milieu de l’art une figure emblématique des années 90. Son premier geste artistique sème le trouble dans le milieu de la critique, tout en la propulsant très rapidement sur la scène internationale. Invitée par John Armleder et Olivier Mosset à intervenir lors d’une exposition à la galerie Rivolta à Lausanne, elle pose à même le sol une dizaine de sacs griffés, résultat de son shopping du jour. Connue pour ses mises en scène de produits de luxe et d’éléments glamour, elle aborde dans son œuvre les problématiques de la marchandisation, de l’accrochage, du genre, de la violence et de la mystique contemporaine. Ses sculptures en bronze s’inscrivent dans l’esthétique du Pop art et de l’art minimal, combinant avec acuité l’idée du ready-made et la vision wahrolienne de la société de consommation. Son travail procède également du recyclage des grandes figures du modernisme, comme Piet Mondrian, lorsqu’elle réinterprète ses plans de couleurs en fourrure synthétique. Ses œuvres ont été présentées lors des Biennales (Venise, São Paulo, San Martino, Shanghai), dans de nombreuses institutions et galeries internationales.
Prisca Harsch
Prisca Harsch est née le 25 juin 1969 à Genève. Formée à l’école de danse de Genève dirigée par Béatriz Consuelo, elle est engagée en 1988 au sein du Béjart Ballet Lausanne que dirige Maurice Béjart. En 1991, elle rejoint la Danse indépendante romande (Nomade, Serge Campardon, Vertical Danse Noémi Lapzeson, Diane Decker), puis part compléter sa formation en danse contemporaine à Paris grâce à l’obtention de la bourse de la ville de Genève. La même année elle est engagée au Centre chorégraphique de Grenoble chez Jean-Claude Gallotta où elle rencontre Pascal Gravat, interprête du Groupe Émile Dubois depuis sa fondation. Durant cinq ans, elle participe à toutes les créations, reprises, captations vidéo et tournées du groupe Émile Dubois.
En 1996, elle s’installe à Paris et fonde avec Pascal Gravat le groupe Quivala. En 2000, après avoir séjourné à New York grâce à l’obtention d’une bourse de création de la Villa Médicis Hors les murs, ils déménagent la compagnie à Genève. Depuis, elle alterne les créations et tournées du groupe Quivala et collabore régulièrement en tant qu’interprète dans la danse, le théâtre et le cinéma avec de nombreux chorégraphes et metteurs en scène. Depuis 2014 elle est chargée de la programmation danse du Festival Antigel.
Jury Taurus Studio
Le PRIX TAURUS STUDIO d’une valeur de 2 jours d’enregistrement son en studio décerné à la meilleure bande son de la compétition suisse par un jury de 5 personnes, issues du milieu de la musique et des sciences humaines.
Le jury est cette année composé de:
Jacques Arpin, anthropologue et psychiatre
Claude Lander, musicien et fondateur de Taurus Studio
Léo Marin, musicien et membre de Najavibes
Nelson Schaer, musicien membre de ‘NK+E, Mama Rosin
Pascal Schaer, musicien